La Seine continue de monter. Alors que le pic de crue est attendu samedi avec 6,20 mètres, la ligne C du RER est toujours fermée à Paris. Mais c’est hors de la capitale que le fleuve déborde. A Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, deux quartiers sont sous les eaux et 150 personnes ont été évacuées. Dans certaines rues, les habitants doivent maintenant grimper sur une barque pour passer d’une maison à l’autre.
Proche du niveau de 1978. L'histoire se répète. A chaque grande crue, Jean-Claude enfile son costume de pêcheur et grimpe sur sa barque pour venir en aide à ses voisins. Il a le coup de main. En quarante ans, son quartier a été inondé une vingtaine de fois. Mais les dégâts sont rarement aussi importants. "Alors ici c'est chez moi. Demain on ne pourra plus passer ici, il y aura trop de courants", dit-il en montrant sa maison alors qu'il a de l'eau jusqu'au torse. "Si je continue, j'aurais de l'eau au-dessus de ma combinaison", poursuit-il. Mercredi, la graduation des crues précédentes, montrait déjà que l'eau atteignait presque celle de 1978.
Entraide entre voisins. Mais le plus compliqué reste à venir. Quand l'eau se retirera, tout sera recouvert de boue. "En dessous de chez moi il y a déjà un dépôt d'ordures formidable. Toutes les ordures de tout le monde s'arrêtent au grillage. Il y a même un canapé", indique-t-il avant de jeter un coup d’œil à l'eau pour vérifier qu'il n'y a pas des parpaings. Heureusement, les voisins s'entraident. "Il y a une solidarité formidable. Quand il y a une inondation tout le monde vient se donner la main et tout le monde vient aider tout le monde", conclut Jean-Claude.
Crue : quand le Zouave a les pieds dans l'eau