Que ce soit du côté des clients ou des garçons de café, la politesse fait parfois défaut dans les bars et restaurants, notamment ceux de la capitale. Les uns et les autres se renvoient la balle, même si pour Mélanie, restauratrice depuis 23 ans, le manque de respect est un comportement de plus en plus fréquent depuis quelques années.
"Un café !", 2,50 euros. "Un café, s'il vous plaît", 1,80 euros. La politesse, un trait d'éducation qui semble en voie de disparition, à tel point que certaines brasseries en font une monnaie d'échange. Il faut dire que dans les bars et restaurants , la courtoisie commence à faire défaut, notamment à Paris.
Les garçons de café "ont ce côté un peu désagréable, toujours à tirer la tronche"
Devantures de couleurs, chaises alignées le long du trottoir, comptoir en bois ou en zinc. Le café parisien est par excellence le lieu témoin du manque de courtoisie des uns et des autres. "Le garçon de café est passé plusieurs fois sans venir me voir pour prendre ma commande. Je lui signifie ma présence et il me dit qu'il est en train de travailler, je suis en train de l'importuner, qu'il ne peut pas deviner que je veux quelque chose alors que je suis assis à une table", témoigne Jean, un client.
Des expériences comme celle-ci, il en existe des centaines qui contribuent à la réputation des garçons de café de la capitale. "Ils ont ce côté un peu désagréable, toujours à tirer la tronche. Ça donne envie de lui renvoyer sa politesse", ajoute Jean.
"Les gens rentrent et nous montrent la machine à café du doigt"
Manque de professionnalisme pour les uns, manque d'éducation pour les autres. Chacun se renvoie la balle. Car du côté des clients, la politesse n'est pas non plus toujours au rendez-vous. "C'est devenu une denrée rare", plaisante même Mélanie, restauratrice depuis 23 ans. "On essaie d'être aimable au maximum ici en disant 'bonjour', 'au revoir', 'merci'. Les gens rentrent et nous montrent la machine à café du doigt, ils ne nous parlent même pas, ne nous disent pas bonjour. C'est un peu notre quotidien." Des comportements de plus en plus fréquents, selon cette restauratrice, en particulier depuis la fin du premier confinement.