De nouvelles dégradations de permanences parlementaires LREM ont été constatées depuis vendredi. Une vitre de la permanence du député Christophe Arend à Forbach, en Moselle, a été brisée dans la nuit de vendredi à samedi, a indiqué l'élu, tandis que des "gilets jaunes" s'en sont pris samedi au local du député Patrick Vignal à Montpellier.
"Il y a du verre un peu partout à l'intérieur, une vitre a pris un projectile ou un coup", a relaté Christophe Arend, absent de Moselle en ce moment, qui devrait déposer plainte. Les faits ont été constatés samedi matin par une patrouille de police et une collaboratrice du député. Aucune revendication n'a été relevée sur les lieux, a-t-il précisé.
Christophe Arend ne cédera "à aucune intimidation"
"Ça peut être un ancien patient mécontent qui met un coup comme une raison politique, mais on est dans un contexte où je me suis clairement exprimé contre les intimidations" à l'égard des élus, a précisé l'élu, dentiste de profession. Le député LREM a voté en faveur du Ceta, traité controversé de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada ratifié à l'Assemblée nationale le mois dernier. "Je m'en suis expliqué, j'ai défendu ma position et les agriculteurs de ma circonscription, avec qui j'ai un dialogue régulier, ne m'ont pas interpellé", a ajouté le député mosellan qui "ne désigne personne". Dans un tweet publié dans la matinée avec une photo de la vitre brisée de sa permanence, le député assure qu'il ne cédera "à aucune intimidation".
Malgré #dégradation#permanence lieu où les citoyens sont reçus avec #dévouement je ne céderai à aucune #intimidation et resterai au #travail dans #intérêt#général@LeRL_Forbach@fblorrainenord@F3Lorraine@afpfr@Lisa_C_Huthpic.twitter.com/Wbgt7cXWRM
— Christophe Arend (@christophearend) August 10, 2019
Une quinzaine de permanences ou locaux dégradés ces dernières semaines
Samedi, à Montpellier, une centaine de "gilets jaunes" ont dégradé la permanence du député LREM Patrick Vignal, aspergeant de peinture jaune la devanture. L'action contre la permanence de celui qui vise également la mairie de la ville aux prochaines municipales avait été préparée en amont par une poignée de "gilets jaunes". Ils avaient donné rendez-vous samedi dans un lieu inhabituel pour les manifestations de "gilets jaunes", sur les rives du Lez plutôt que sur la place de la Comédie. Le cortège d'une centaine de gilets jaunes a ensuite défilé dans la ville, bloquant notamment le tramway.
Une quinzaine de permanences de députés ou de locaux du parti LREM ont été ces dernières semaines emmurées ou taguées après la ratification du Ceta, voire saccagées comme à Perpignan en marge d'une manifestation de "gilets jaunes".