Payer pour appeler un service public est de plus en plus fréquent. L'Assurance maladie, certains hôpitaux ou encore la plate-forme pour orienter les personnes âgées en perte d'autonomie ont notamment mis en place des numéros surtaxés, parfois reconnaissable par le début du numéro 0825 et par une annonce sonore.
Financer la plate-forme d'appels. C'est la cas aussi pour la caisse des allocations familiales, la CAF, qui facture 6 centimes d'euro la minute en plus du prix de l'appel. Cette surtaxation lui rapporte plus de 3,5 millions d'euros chaque année et finance la plate-forme d'appels. Même logique pour les Hôpitaux Lyonnais qui facturent 15 centimes la minute.
Pour les usagers, c'est problématique. Pour les usagers cela peut faire plusieurs euros par an, entre les différents services publics et le temps des appels. "C'est surtout embêtant pour les personnes qui ont des difficultés financières, qui doivent parfois répéter les appels pour obtenir certaines aides", dénonce Benjamin Douriez de 60 millions de consommateurs.
Surtaxer, c'est pénaliser. C'est aussi une question de principe pour la député socialiste Michelle Delaunay. Elle a porté le dossier devant l'Assemblée nationale l'an dernier. "Surtaxer, c'est à dire pénaliser des personnes qui sont en difficulté, je crois qu'on peut dire que ce n'est pas éthique". Une loi de 2014 encadre pourtant ces surtaxes téléphoniques. Pas suffisamment selon elle.