Pour faire face aux centaines de manifestants chaque soir dans les centres-villes des grandes métropoles françaises, les policiers doivent être très mobiles pour désorganiser les déambulations sauvages. Les organismes sont usés et moralement et les membres des forces de l’ordre sont fatigués, face à la mobilisation contre la réforme des retraites.
17 kilomètres à Paris
Un commissaire d’une brigade de CRS a ainsi parcouru 17 kilomètres à pied en une soirée à Paris lors d’une soirée où plus de 200 incendies ont été recensés. "Dès que l’on arrive sur un incendie, ils partent en courant, pour l’instant, peu d’entre eux cherchent la confrontation physique directe", témoigne au micro d'Europe 1 un policier parisien.
Près d’une centaine de membres de forces de l’ordre a tout de même été blessé partout en France en une semaine. "La hiérarchie nous dit qu’on fait du bon travail", confie un membre des BRAV parisiennes. "Le mot d’ordre, c'est la résilience."
>> LIRE ÉGALEMENT - Réforme des retraites : les policiers, premiers témoins de la radicalisation des cortèges
Les policiers espèrent souffler ce week-end
"La consigne, c’est de faire au mieux sans dégâts collatéraux", poursuit un cadre policier qui s’inquiète pour ses troupes si la mobilisation devait durer dans le temps. Tous espèrent pouvoir souffler pendant le week-end, avant de reprendre leur service pour la venue du roi Charles III à Paris.
Les craintes des services de renseignement autour de cette visite sont nombreuses. Plusieurs appels à perturber le dîner entre le souverain britannique et Emmanuel Macron qui doit se tenir au château de Versailles lundi soir ont été lancés sur les réseaux sociaux.