L'enquête pour déterminer les causes de la mort d'un étudiant en médecine plusieurs jours après avoir été vacciné contre le Covid-19 avec le vaccin AstraZeneca a été transférée du parquet de Nantes au parquet de Paris, a annoncé mercredi l'avocat de la famille. "On a saisi les parquets locaux dans un souci de rapidité de nos plaintes pour avoir des autopsies en leur demandant ensuite de transférer le dossier à Paris", a expliqué à l'AFP Me Etienne Boittin, avocat de la famille. "On a la confirmation écrite du transfert d'Anthony (l'étudiant nantais décédé le 18 mars, ndlr) et les autres dossiers devraient raisonnablement suivre le même sort", a ajouté l'avocat.
L'avocat dit être saisi d'une quinzaine de cas de personnes décédées en France
Le parquet de Paris dispose d'un pôle santé publique, ce qui n'est pas le cas du parquet de Nantes. Les résultats de l'autopsie du jeune homme décédé à 26 ans devrait être connus "d'ici quelques jours", d'après la même source. L'avocat dit être saisi d'une quinzaine de cas de personnes décédées en France après avoir été vaccinées à l'AstraZeneca, très majoritairement des "moins de 60 ans", a précisé l'avocat installé à Saint-Nazaire, soulignant que les familles des victimes sont désormais désireuses de "connaître les conclusions des autopsies".
Lundi, l'Union européenne a annoncé avoir attaqué en justice le laboratoire AstraZeneca pour ne pas avoir tenu ses engagements sur les livraisons de son vaccin anti-Covid, une procédure que le groupe suédo-britannique a aussitôt jugée "sans fondement". L'utilisation du vaccin AstraZeneca a été restreinte dans la plupart des pays de l'Union européenne à cause de très rares cas de thromboses qu'il peut provoquer. Le Danemark ne l'utilise plus.