Selon une étude publiée mardi par l'ONG Générations Futures et relayée par Le Parisien, le département de l'Aube est le plus gros acheteur de pesticides de France, devant la Gironde et la Marne.
La consommation de pesticides a augmenté en 2018, selon un document officiel publié en juillet dernier. Et pour avoir une analyse géographique plus fine de la vente de pesticides, Générations Futures publie mardi une carte de l'Hexagone des ventes de ces produits par départements, que rapporte dans ses pages Le Parisien.
3.276 tonnes de pesticides achetées dans l'Aube. Selon cette carte, l'Aube est le département où est vendu le plus de pesticides (3.276 tonnes en 2017). Il devance la Gironde, la Marne et le Vaucluse. La raison ? "Dans l’Aube, il y a énormément de grandes cultures. Le vignoble champenois empiète également sur ce département", explique François Veillerette, directeur de Générations Futures. Par ailleurs, la vigne et l'arboriculture sont deux grosses consommatrices de pesticides, d'où la présence du Bordelais et du Vaucluse dans le haut de ce classement.
Dans la partie nord de l'Hexagone, l'Aisne, la Somme, le Pas-de-Calais ainsi que la Loire-Atlantique, et dans la partie sud de la France, l'Hérault et le Gard figurent aussi parmi les gros acheteurs de pesticides (plus de 1.600 tonnes par an).
Quid des perturbateurs endocriniens ? Générations Futures s'est aussi penché sur la vente de pesticides considérés comme étant des perturbateurs endocriniens. Les mêmes départements ressortent en tête de classement auxquels ils faut ajouter l'Allier et l'Eure-et-Loir où sont exploitées les célèbres plaines de la Beauce.
Enfin, concernant la vente de pesticides considérés comme cancérogènes par l'Union européenne, les Hauts-de-France, auxquels il faut ajouter la Marne, l'Aube, la Charente et la Charente-Maritime sont les premiers consommateurs.
Une base de données instructive mais imparfaite. Pour établir ses cartes, l'ONG de défense de l'environnement a décortiqué une base de données qui dépend du ministère de la Transition écologique. Elle regroupe les déclarations de ventes en France des fournisseurs. Selon Générations Futures, c'est un bon moyen d'évaluer l'exposition de la population aux pesticides. Mais elle reconnaît aussi que ce document n'est pas parfait. Il repose en effet sur la bonne foi des déclarants et ne contient pas forcément pas les achats effectués sur internet. De plus, un produit acheté dans un département n'y est pas forcément épandu.