Fusil d'assaut contre le torse, la mâchoire serrée, les militaires effectuent un dernier passage en revue des troupes avant d'embarquer à bord des 181 véhicules blindés impeccablement alignés. "236e régiment d'infanterie, présentez, arme !", hurle le chef de corps François Ferraton. Un casque sur la tête, le caporale-chef Victori a les yeux qui brillent. L'homme est dans l'armée depuis 19 ans et jeudi, il va vivre son premier défilé du 14 juillet à Paris : "Quand ils m'ont dit que j'allais défiler, c'était une grande fierté pour moi. En souvenir de mon arrière arrière-grand-père qui a fait la première guerre mondiale", explique-t-il.
Suivez le défilé du 14 Juillet lors de notre édition entre 9h et 12h
Distiller le bon conseil
Mais pendant les essais, l'émotion n'a plus sa place. Très concentrés, le conducteur écoute scrupuleusement les ordres pour bien se placer sur la route : "Tu peux y aller ! Attends, tu n'es pas obligé de serrer, on va coller devant". Une fois la répétition terminée, les hommes se rassemblent pour un débriefing à deux pas des véhicules.
L'un des superviseurs donne les dernières consignes : "Les points de détails, c'est la tenue et la posture individuelle. C'est la tête qui doit lever, c'est le Griffon de derrière qui vérifie celui de devant avant le départ. Pas de question ?"
Toutes les répétitions scrutées au millimètre
Sous une grande tente, le capitaine Sébastien scrute les écrans de contrôles et ne laisse rien passer : "On va aller chasser les derniers centimètres, chasser les derniers position de tête, une arme mal inclinée de quelques centimètres. J'ai avec moi sept contrôleurs autour de la piste avec des jumelles, des caméras pour traquer les détails", confie-t-il au micro d'Europe 1. Des détails de la plus haute importance pour que tout soit parfait, ce jeudi, sur les Champs-Elysées.