Les Champs-Élysées, comme cadeau d’anniversaire. Voilà ce qui attend le Bagad de Lann Bihoué pour fêter leurs 70 bougies. Une première pour le quartier-maître Gaël, joueur de caisse claire. "Je pense qu’on est prêt !", lance-t-il au micro d'Europe 1. La fatigue, l’impatience aussi se lient sur les visages : l'épilogue de quatre mois de répétitions, démarrées en avril. La dernière, c’était mardi, sur les pavés de la place de la Concorde. Le rendez-vous était fixé aux aurores pour la trentaine de musiciens, qui avance au rythme des instruments. "Oui, je suis Breton, enfin, je viens de Nantes", s’amuse Gaël, fier – malgré tout – de représenter la Bretagne dans son uniforme bleu marine.
Fier d’être Breton
Le débriefing s'effectue en cercle autour de la Major Christine, qui supervise le groupe : "Soyez fier d'être marins. Les Bretons aussi vous regardent, d'accord !". Face à elle, se trouve une troupe quelque peu désarçonnée par l’immensité du décor parisien, quasi-vide à l’heure des répétitions. Le rythme, les placements, la posture : tout est vérifié, calibré… Il ne reste plus que quelques ajustements. Elle se retourne et jette un œil à ses jeunes recrues : "C’est magique. J’étais déjà fière d’avoir rejoint le Bagad, je le suis encore plus pour cet anniversaire", explique-t-elle.
Musique et chorégraphie
Un sept et un zéro : c'est la formation que devront réaliser les Marins pour les 70 ans du Bagad. Une chorégraphie face à la tribune présidentielle, qui engendre (beaucoup) de stress aussi pour Maheleg, le chef d’orchestre. "La musique, on maîtrise, mais la chorégraphie, c’est autre chose ! On n’a pas du tout l’habitude à faire ça !", s'exclame-t-il au micro d'Europe 1. Le Breton frisonne : "Ça va faire quelque chose, d’arriver sur les Champs-Élysées. On sait qu’il y aura un silence, puis ça va être à nous", dit le chef d'orchestre.
Avec sa cornemuse, il donnera le rythme pour les dix minutes de concert, en ouverture du défilé.