François Guénnoc, membre de l'association l'Auberge des migrants, a dénoncé l'évacuation "mal gérée" d'une partie de la "jungle" de Calais.
Les débordements ont été nombreux, lundi, lors de l'évacuation d'une partie de la "jungle" de Calais. Le démantèlement du camp a débuté dans un climat tendu, qui a dégénéré en heurts avec la police dans l'après-midi, sur fond de colère d'associations. Une situation explosive loin de se calmer dans la soirée, puisqu'une centaine de migrants a envahi la rocade portuaire à proximité de la jungle avant de caillasser des véhicules et des CRS.
Pas d'alternative pour les réfugiés. Si François Guénnoc, membre de l'association l'Auberge des migrants, n'excuse en rien ces violences, il les a jugé prévisibles, mardi sur Europe 1. "On pouvait s'y attendre", a t-il estimé. "C'est extrêmement violent. Et la violence qui a commencé hier, c'est surtout celle de l'Etat."
Selon lui en effet, l'évacuation du camp est un échec, notamment parce qu'aucune solution viable n'est proposée aux migrants délogés de leurs habitations de fortune. "Il y a beaucoup de stress quand vous voyez détruire votre habitation et que les solutions en face ne sont pas des alternatives", a expliqué François Guénnoc. Le militant association, qui a dit "compatir avec les Calaisiens qui subissent cette situation", a également indiqué être "inquiet pour [les réfugiés], notamment les mineurs et les femmes qui vont se retrouver sans-abris".