La justice administrative l'a validé, la "jungle" de Calais va être démantelée dans les jours qui viennent. Si les autorités françaises s'organisent pour reloger les migrants installés dans ce camp, les Belges anticipent également un éventuel afflux de réfugiés à leur frontière. Ils craignent que nombre de migrants de Calais se rabattent sur les ports belges pour tenter de passer en Angleterre.
Des contrôles renforcés. En février dernier, déjà un démantèlement partiel, les Belges avaient fermé la frontière. Mais cette fois-ci, ils ont prévu contrôles et renforts policiers. Des contrôles qui se sont déjà intensifiés depuis plusieurs jours sur la côte flamande, en face de Dunkerque. Des patrouilles ciblent les trains et aussi les zones de dunes. "Il ne faut pas laisser une tente s'installer sinon il y en a vite 50", explique le commissaire local en charge de la police locale. Des parkings ont été fermés, ceux où s'arrêtent les camions en direction du grand port de Zeebruges d'où partent les ferries vers l'Angleterre.
Éviter à tout prix qu'un camp ne s'installe en Belgique. La pression des communes est forte car elles vivent en grande partie du tourisme. À partir de ce week-end, les petites routes traversant la frontière seront encore davantage surveillées. Des renforts de la police fédérale sont attendus : 120 hommes seront opérationnels dès lundi. Le ministre belge de l'Intérieur se dit prêt à tout pour éviter qu'un camp ne s'installe sur le territoire belge. Les forces de l'ordre ont envisagé plusieurs dispositifs ajustables si le flux de migrants augmente grandement. Depuis le printemps dernier, la police belge intercepte environ 500 personnes par mois. Ces derniers jours, les chiffres ont augmenté mais d'environ 10% seulement.