Avec l'évacuation des migrants, le déblayage du camp a débuté. Des équipes commençaient mardi dans le calme à se déployer dans la "Jungle" de Calais pour préparer les opérations de déblaiement du plus grand bidonville de France, au deuxième jour de l'évacuation des migrants. Les premières tentes inoccupées ont été enlevées, d'autres équipes ont ramassé les déchets avec de petites tractopelles, pour déverser leur contenu dans des bennes. "Le début des opérations de nettoyage va aussi donner un signe que le campement de la Lande, c'est vraiment fini", avait déclaré la veille la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio.
#CalaisJungle:
— Lionel Gougelot (@Lgougelot) 25 octobre 2016
Les premières cabanes démontées avant nettoyage... pic.twitter.com/XeYaabw7C1
Vérifier chaque tente. Une équipe de déblaiement a commencé à travailler autour du Centre d'accueil provisoire (CAP), formé de conteneurs, et où sont désormais logés les mineurs. Les alentours du CAP ont été choisis, car "c'est là que vivent les mineurs", et "nous voulons sécuriser autour", a précisé la préfète. Selon elle, des "maraudeurs (équipes de représentants des services de l'Etat, ndlr) vont passer dans chaque tente pour voir s'il y a encore des gens", et "si la tente est vide, l'entreprise de nettoyage" pourra la retirer.
Les agents entourés de CRS. Ce déblaiement est effectué en présence d'une compagnie de CRS pour parer à tout incident. "Nous avons repris le dispositif retenu dans la zone sud, où les agents se sont sentis agressés. Donc, on les protège en déployant les CRS dans une zone définie, dans laquelle les maraudeurs arrivent", a-t-elle encore déclaré. La zone sud de la "Jungle" avait été démantelée en mars, une opération au début de laquelle des heurts avaient opposé migrants et force de l'ordre. Alors que commençaient les travaux de nettoyage, deux incendies, le premier d'une maisonnette, le second d'un abri, se sont produits quasi-simultanément de part et d'autre du CAP, rapidement maîtrisés par les pompiers.