Un peu de hauteur grâce à la technologie. Les policiers affectés à la surveillance des autoroutes en Aquitaine sont désormais équipés d'un drone. Il filme les voies rapides en vol pour repérer des infractions. L'outil est déployé pour les premiers départs en vacances depuis vendredi, sur l'A10. Reportage au niveau de Saint-André-de-Cubazac, en Gironde.
Pour le non-respect des distances de sécurité. Doté d’une petite caméra, le drone décolle et se place en lisière de l’autoroute A10. Imparable, ce nouvel outil retransmet en direct les images qui apparaissent sur l’écran de contrôle. "Là, c’est l’image du drone qu’on voit en direct depuis l’appareil, à 31 mètres d’altitude", explique le capitaine Pascal Gensous, de la CRS Aquitaine. "On regarde surtout les infractions de non-respect des distances de sécurité d’un poids lourd par rapport à un autre. On décrit le véhicule concerné aux équipes motos qui l’interceptent plus loin".
90 euros d’amende. Des images haute définition très utiles pour les policiers affectés à la sécurité routière, encore plus l’été avec l’afflux de touristes. Et ce fameux drone sait se faire discret. Ce chauffeur routier ne l’a pas repéré. "Bonjour, CRS autoroutière. Le drone a remarqué que vous ne respectiez pas les distances de sécurité", lui signifie l’agent. "C’est une technologie nouvelle que je n’ai pas vu", répond le chauffeur. "Je n’ai rien à dire, je suis en faute". Ce dernier repartira avec une contravention de 90 euros.
Un mort tous les 5 jours. Cet été, ce drone sera très souvent déployé dans la région. "En Gironde, c’est 4 accidents et 4 blessés par jour en juillet et en août et ça représente un accident mortel tous les 5 jours en moyenne", assure Samuel Bouju, directeur de cabinet du préfet de la Gironde. "Donc, ce drone va voler beaucoup plus souvent cet été". Le drone repère également les dépassements par la droite et bien d’autres infractions.