Le document devrait être examiné de près par les conducteurs, en cette période de départs en vacances. Une étude inédite, dévoilée par Attitude Prévention, montre le rapport entre la manière de s'alimenter et l'envie de dormir au volant.
Manger léger et bien s'hydrater
Une trentaine de cobayes se sont prêtés au jeu, en mangeant des repas servis dans des aires d'autoroutes et des repas "de veille de vacances" à la maison. Et ce qu'il en ressort, c'est qu'il ne vaut mieux pas manger n'importe quoi pour éviter la somnolence au volant, première cause de mortalité sur autoroute - elle est impliquée dans un accident sur trois.
Les clés : manger léger et bien s'hydrater, en prenant son temps. Pourtant, chez beaucoup de conducteurs, les mauvaises habitudes ont la vie dure... "Je mange tout ce qui est bourré de sucre et de sel : sandwich, chips, sodas, bonbons...", témoigne une automobiliste interrogée par Europe 1. "Quand je pars le matin je prends deux pains au chocolat et un café", renchérit un autre conducteur.
Un impact sur les distances de freinage
Étonnamment, l'étude démontre pourtant que les conducteurs les plus en sécurité sont ceux qui sautent le petit déjeuner, car ils ne dépensent pas d'énergie à digérer. En revanche, il faut boire beaucoup d'eau toute la journée. Et pour ceux qui ne peuvent pas se passer de manger, prudence : trois quarts d'heure après le repas, l'effet se fait déjà sentir sur les distances de freinage, selon Frédéric Saldman, le médecin auteur de l'étude : "sur un repas à 500 calories on est à 2,50 m de freinage ,et on passe à 9,70 m avec 1.500 calories, c'est considérable."
Pour limiter les risques, le médecin recommande des fruits frais le matin, un sandwich et une salade à midi sans oublier des barres céréales peu sucrées entre les repas pour éviter les coup de mou.