Depuis la mort d'Aylan, l'enfant syrien retrouvé inerte en septembre sur une plage turque, 70 autres enfants sont morts dans les mêmes circonstances sur la route de l'Europe, relate le Daily Beast.
70 nouveaux morts dans l'indifférence générale. La photo du jeune Syrien de 3 ans avait ému le monde entier, et déclenché un large mouvement de soutien européen pour mieux accueillir ces migrants. Deux mois plus tard, Melissa Fleming, porte-parole du Haut Conseil aux Réfugiés de l'ONU, déplore sur Twitter que des drames similaires continuent de se produire chaque jour, dans l'indifférence générale. "ça me tue de voir que même ces grosses tragédies ne font les gros titres de la presse que pour un jour", a-t-elle confié au Daily Beast. "Les histoires qui m'affectent le plus sont celles où un père ou une mère perd son enfant dans les vagues. En tant que mère, imaginer perdre son enfant ainsi est inconcevable."
S'identifier à ces migrants : "difficile voire impossible". Pour Melissa Fleming, le monde a du mal à maintenir son attention sur ces tragédies quotidiennes car il ne se les représente pas réellement. "Sans les avoir vécus, les gens ne peuvent pas s'identifier avec ce type de voyages", estime-telle. Si la photo du petit Aylan est devenu le symbole du drame des migrants en Europe, la mort des 70 autres bébés depuis septembre s'est faite dans une indifférence relative. Cette année, plus de 700.000 personnes ont effectué la traversée en bateau entre la Grèce et l'Italie. La plupart d'entre elles sont des réfugiés syriens, afghans ou érythréens, fuyant la guerre.
Video that will make you shudder and ask, why?: Massive Refugee Rescue In Greece: https://t.co/GYXFb8Rfo8 via @YouTube
— Melissa Fleming (@melissarfleming) 30 Octobre 2015