Depuis janvier, plus de 1.100 dauphins se sont échoués sur la côte atlantique

Depuis le 1er janvier, plus de 1.100 cadavres de dauphins se sont échoués sur les plages de la côte atlantique.
Depuis le 1er janvier, plus de 1.100 cadavres de dauphins se sont échoués sur les plages de la côte atlantique. © AFP
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avec AFP , modifié à
1.107 cadavres de dauphins se sont échoués sur la côte atlantique depuis janvier, rapporte "Ouest-France" mardi. La plupart des dauphins retrouvés morts présentent des traces de capture accidentelle par la pêche.

On les découvre sur les plages de Vendée, de Charente-Maritime ou de Gironde. Depuis le 1er janvier, plus de 1.100 cadavres de dauphins se sont échoués sur les plages de la côte atlantique, rapporte mardi Ouest-France qui précise qu'il s'agit d'un record. Il y a dix ans, environ 200 cadavres étaient retrouvés sur ces côtes chaque année et ils étaient environ 700 en 2016.

Selon le Réseau bénévole nationale échouages, 250 petits cétacés se sont notamment échoués sur les plages des Landes et de la Gironde en février et plus de 260 autres ont été récupérés le long des côtes de Charente Maritime depuis le début de l'année. La plupart des dauphins retrouvés morts présentent des traces de capture accidentelle par la pêche.

Le gouvernement s'en inquiète

La situation inquiète le gouvernement. Début mars, les ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture ont promis de renforcer les mesures pour limiter les captures accidentelles par les pêcheurs. "Face à ce phénomène inquiétant des échouages de dauphins morts en grand nombre, nous devons redoubler d'efforts", avait ainsi commenté le ministre de la Transition écologique François de Rugy dans une déclaration. "Plusieurs actions sont déjà en cours mais nous devons aller plus loin", avait-il ajouté, assurant qu'il prendrait "bientôt" avec son homologue de l'Agriculture "de nouvelles mesures concrètes".

Plusieurs mesures ont été mises en place depuis le 1er décembre et jusqu'à fin avril pour limiter ces captures accidentelles, précisent les deux ministères dans un communiqué commun. L'une consiste à améliorer les connaissances, en marquant les dauphins rejetés en mer pour connaître le taux d'échouage. Les navires de la flottille française pratiquant la pêche au chalut pélagique (filet qui ne touche pas le fond marin) ont également été tous équipés de "pingers", dispositifs dissuasifs acoustiques destinés à éloigner les cétacés des chaluts, précise le communiqué. Et depuis le 1er janvier, les pêcheurs sont tenus de déclarer les captures accidentelles.

Bientôt un plan d'action pour la protection des cétacés sauvages ?

"Malgré ces mesures, les niveaux d'échouages actuellement constatés sur les côtes françaises demeurent élevés", avaient précisé les ministères. "Il est ainsi prioritaire de renforcer les travaux d'expertise avec les partenaires scientifiques associés afin d'identifier les différentes flottilles françaises ou étrangères impliquées, et de poursuivre la mise en place de mesures de prévention", ont-ils poursuivi, notant travailler également avec les autorités espagnoles.

Les deux ministres travaillent notamment à l'élaboration d'un plan d'actions pour la protection des cétacés sauvages, visant à réduire les captures accidentelles. Il doit également se pencher sur les risques de collision et la réduction des bruits sous-marins provoqués par l'homme qui perturbent ces animaux marins.