Une semaine après son évasion, Redoine Faïd reste introuvable. Traqué par une centaine de policiers spécialisés, le braqueur est désormais le fugitif le plus recherché de France. Parallèlement, des interrogations demeurent quant aux failles qui lui ont permis de se faire la belle, malgré l'importante surveillance dont il faisait l'objet. Pour cela, les enquêteurs ont notamment examiné les conditions de détention du multirécidiviste au centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne. Le JDD a pu se rendre sur place.
Cellule numéro 207. "La cellule mesure 9m² et donne sur l'autoroute A5", raconte Anne-Laure Barret pour le Journal du Dimanche. "La reporter qui a pu être sur le seuil de cette cellule s'est dit que le célèbre braqueur avait une vue sur la liberté", poursuit-elle. "Il y avait du dentifrice par terre, il y avait des vêtements qui gisaient un peu partout, à même le sol... Les surveillants ont bien précisé que ce n'était pas du tout du fait du braqueur, qui lui est un homme très très ordonné, mais bien de la police judiciaire qui a passé au peigne fin la cellule numéro 207 cette semaine."
"Les failles ne se voient pas". "Tout au long de la visite, la journaliste a eu l'impression que cet établissement qui a été ouvert en 2011, qui est assez moderne, semblait très sécurisé", poursuit Anne-Laure Barret. "Les failles ne se voient pas à l’œil nu." Un détail peut cependant sembler surprenant : "Ils (les détenus particulièrement signalés, NDLR) pouvaient communiquer via la fenêtre de leur cellule avec les petits malfrats du quartiers pénitentiaire voisin et l'administration pénitentiaire se demande si Faïd n'a pas pu recruter d'éventuels complices par ce biais."