Andy Kerbrat arrêté avec de la drogue : le député LFI avait signé le jour de son interpellation une pétition contre le chemsex

Andy Kerbrat, était "possession de 1,35 g de 3MMC", une drogue de synthèse en plein essor en France. © Maylis Rolland / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Lundi soir, le parquet de Paris, contacté par Europe 1, a confirmé l’interpellation, le 17 octobre dernier, d’Andy Kerbrat en pleine transaction de stupéfiants. Le même jour, le député LFI avait signé une pétition contre le chemsex, une pratique visant à combiner sexe et prise de drogues de synthèse. Pourtant, l’élu aurait acheté des stupéfiants pour se rendre à l'une de ces soirées.

Une drôle de signature pour Andy Kerbrat. Alors que le député LFI de Loire-Atlantique a reconnu ce mardi avoir été pris en flagrant délit d’achat de stupéfiants la semaine dernière, une pétition , signée de ses propres mains, fait désormais réagir. Le 17 octobre dernier, "les policiers ont constaté un échange entre deux individus faisant penser à une transaction de stupéfiants", a confirmé lundi le parquet de Paris, joint par Europe 1. Parmi ces deux hommes, l’acheteur, qui n’est autre qu’Andy Kerbrat, était "possession de 1,35 g de 3MMC", une drogue de synthèse en plein essor en France. 

Le député a précisé aux enquêteurs avoir acheté cette drogue dans l’objectif d’une soirée chemsex. Cette pratique consiste à prendre de la drogue lors de rapports sexuels. Problème, le député LFI a signé une pétition, le même jour que son interpellation, appelant le gouvernement à agir contre ce phénomène.

370 signatures dont celle d'Anne Hidalgo

"Nous, citoyens et citoyennes exprimons notre vive inquiétude face au phénomène grandissant du chemsex. À travers ce manifeste, nous interpellons le nouveau gouvernement, et notamment son Premier Ministre, pour qu’il prenne des mesures urgentes et spécifiques à ce groupe de consommateurs, afin de répondre à cette crise et d’améliorer la santé globale des personnes concernées", peut-on lire sur la pétition. 

Cette dernière, lancée par Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la Maire de Paris en charge des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations, a rappelé les chiffres alarmants de cette tendance qui combine sexe et prise de drogues de synthèse. "Les études estiment une prévalence de la pratique du chemsex de 3 à 29% chez les HSH et ce phénomène est associé à des risques sanitaires majeurs, notamment des transmissions accrues d’infections sexuellement transmissibles (IST), des intoxications par surdose, et des troubles psychologiques et des problématiques psychosociales associées", précise la pétition.  

En mars 2022, cette pratique concernait déjà entre 100.000 et 200.000 personnes selon le rapport "chemsex" rendu le 17 mars 2022 par le Professeur Amine Benyamina, au ministre chargé de la Santé. Alors que la pétition compte désormais 370 signatures, dont celle de la maire de Paris, Anne Hidalgo , le nom de celui d’Andy Kerbrat figure bien parmi les parlementaires signataires.