Le gouvernement a finalement répondu à l'appel de la SPA et le ministère de l'Intérieur a décidé d'accorder une dérogation au confinement pour les Français désireux de se procurer un nouveau compagnon à quatre pattes. Elle s'appliquera à partir de jeudi prochain.
Cette tolérance de déplacement ne s'applique donc que pour un motif bien précis : se rendre dans un refuge pour y adopter un animal.
Une procédure d'adoption simplifiée
Pour éviter tout risque de contamination, les associations de protection animale on d'ores et déjà annoncé la mise en place d'une procédure d’adoption simplifiée pour respecter les gestes barrières, assure le président de la SPA Jacques-Charles Fombonne au micro d’Europe 1.
"Les postulants à l’adoption feraient le choix de leur animal sur internet, et nous leur donnerions un rendez-vous horodaté. Tout simplement pour qu’ils soient seuls, à l’entrée du refuge, aucun contact avec les salariés ou les bénévoles, le contact physique se fait seulement avec l’animal et la personne rentre chez elle", a-t-il détaillé.
Un animal de compagnie peut se révéler être une présence réconfortante pour rompre la solitude en ces temps de confinement. Mais comme tout adoption, elle ne doit pas être prise à la légère. Selon la procédure habituelle, les refuges feront passer un questionnaire précis pour connaître les critères de vie du nouvel adoptant, car il n’est pas question de mettre un chien de traîneau dans un appartement, par exemple.
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Prendre un animal de compagnie pour pouvoir sortir de chez soi
Adopter est en effet une responsabilité et ne doit pas être un moyen de contourner le système, averti le député Loïc Dombreval, qui préside le groupe d'étude "condition animale" à l'Assemblée nationale : "Quand on acquiert un animal, on en devient responsable, on veut un copain, un compagnon qui va nous accompagner pendant ce confinement mais aussi après. Il ne vous a pas échappé que sur l’attestation telle qu’elle existe aujourd'hui qu'il y a la possibilité de sortir pour promener son animal de compagnie."
"Il ne faudrait donc pas que des gens se rendent dans des refuges pour acquérir un animal, le promener le temps du confinement pour prendre l’air et ensuite le ramener au refuge", alerte-t-il. En cas de soupçon, les associations de protection des animaux se réserveront le droit de faire marche arrière.