À partir de la deuxième quinzaine du mois de mai, les enfants de 3 à 17 ans pourront bénéficier de dix consultations gratuites chez le psychologue. Mardi sur Europe 1, le docteur et spécialiste de la santé mentale des jeunes, Gilles Lazimi, donne les signes qui peuvent avertir les parents du mal-être de leurs enfants.
Bousculés par l'école à distance et l'inquiétude des adultes à propos du Covid-19, les enfants et les adolescents subissent davantage de stress depuis un an. À partir de la deuxième quinzaine de mai, ils vont toutefois pouvoir bénéficier d'un dispositif de consultations gratuites chez un psychologue en ville. Ce forfait de dix séances maximum, remboursé à 100% par la Sécurité sociale, sera proposé sur ordonnance.
Plusieurs signaux peuvent aiguiller les parents
Depuis plusieurs mois, les passages aux urgences d'enfants de moins de 15 ans pour des troubles de l'humeur ou de l'angoisse dépassent ceux des années précédentes. Accessibles sur prescription médicale, les séances concerneront les enfants âgés de 3 à 17 ans. Mardi sur Europe 1, le docteur Gilles Lazimi, médecin généraliste et membre du Comité scientifique de suivi de la santé mentale des jeunes, indique que plusieurs changements de comportement peuvent alerter les parents sur le besoin de leurs enfants de faire ces séances.
"Cela peut être s'ils font preuve d'un peu d'agressivité ou si un enfant a une régression", explique-t-il. "Par exemple, s'il était propre et qu'il ne l'est plus." Le spécialiste cite également les cas d'"un enfant qui est plus dans la confrontation", d'un jeune avec qui les parents ont "des difficultés à communiquer" ou encore d'un enfant montrant "un repli" sur lui-même. "Tous ces signes concourent à faire penser aux parents que l'enfant ne va pas très bien."
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Des rendez-vous à prendre sur une plateforme dédiée
En revanche, tous n'auront pas besoin de dix séances. "Il y a des enfants qui seront vus sur une petite durée, de trois séances par exemple, et le problème sera réglé", précise Gilles Lazimi. Les rendez-vous se prendront sur internet via une plateforme dédiée donnant accès à des psychologues qualifiés. Selon le gouvernement, le dispositif pourrait concerner jusqu'à 400.000 enfants d'ici la fin de l'année.