Des enfants victimes de malaises inexpliqués dans une école de la Marne, le mystère s'épaissit

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Rafael Benabdelmoumène / Crédit photo : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP , modifié à
Des écoliers scolarisés dans la petite ville de Fère-Champenoise, dans la Marne, ont été victimes de malaises alors qu'ils s'apprêtaient à se rendre à la cantine. Pour l'instant, ni l'Agence régionale de santé, ni la préfecture n'ont de réponse, même si plusieurs pistes sont particulièrement scrutées.

Mais que se passe-t-il dans la petite ville de Fère-Champenoise, dans la Marne ? Plusieurs dizaines d'élèves, scolarisés dans l'école primaire de la commune, ont été victimes de malaises inexpliqués en prenant la direction de la cantine. Aucun cas grave n'a été signalé, mais l'inquiétude persiste chez les parents. L'établissement a fermé ses portes lundi et la piste d'une intoxication au monoxyde de carbone, un temps évoqué, est désormais écartée. 

Tout a commencé jeudi dernier lorsqu'une vingtaine d'écoliers, dans un premier temps, sont pris de nausées et d'irritations. Alors que plusieurs d'entre eux sont conduits à l'hôpital, le phénomène se reproduit dès le lendemain avec, cette fois-ci, près de 80 enfants présentant des symptômes similaires. 

Plusieurs pistes sont particulièrement scrutées

Une vingtaine d'entre eux sont même placés sous oxygène dans des hôpitaux de la région. L'école fermée, les autres élèves sont accueillis dans des locaux voisins, mais le même scénario se reproduit encore. Les habitants et le maire, Gérard Gorisse, cherchent des explications. "C'est un mystère. Nous mettons tous les moyens possibles pour rassurer aussi bien les parents, mais aussi la population. La cause la plus probable, c'est certainement un problème d'air ambiant au niveau de la commune, mais qui provient d'une source qu'on ne parvient pas à déceler", expose l'édile.

Pour l'instant, ni l'Agence régionale de santé, ni la préfecture n'ont de réponse, même si plusieurs pistes sont particulièrement scrutées. "Ce pourrait être éventuellement des pollens, très allergisants, qui provoqueraient ce type de réaction. Il y a également des recherches de polluants chimiques. À ce stade, nous n'avons pas détecté de source de ces polluants, mais le travail continue", indique le préfet Henri Prévost. De nouvelles analyses vont être réalisées ce mardi soir. Un enfant est toujours hospitalisé, mais se trouve hors de danger tandis que tous les autres ont pu rentrer chez eux.