Menacée par la concurrence, la SNCF conduit actuellement des discussions avec les syndicats sur l'organisation du temps de travail, dans l'objectif d'arriver d'ici à juillet à un accord permettant des gains de productivité, la CGT espérant pour sa part "améliorer les conditions de vie et de travail des cheminots". Le patron de la SNCF est revenu dans le Grand Rendez-vous de Jean-Pierre Elkabbach sur cette renégociation, qu'il juge "vitale" pour l'entreprise.
Des grèves pendant l'Euro 2016 ? "Ce n'est pas mon scénario", a balayé le patron de la SNCF. Pourtant, des agents de la SNCF ont fait grève cette semaine, redoutant notamment que l'entreprise propose une nouvelle répartition du temps de travail justifiant une baisse du nombre de repos et RTT. "Une journée de grève représente 4 TER neufs qu'on aurait pu acheter, et qu'on n'achète pas", regrette Guillaume Pepy qui annonce vouloir "faire le maximum pour qu'il n'y ait pas de grève".
Des acquis à préserver, d'autres à faire évoluer. Pour Guillaume Pepy, la renégociation du temps de travail est "vitale" pour la SNCF. "Lorsque les trains de la concurrence arriveront, la SNCF perdra des appels d'offre, des contrats et a la fin perdra des emplois", menace-t-il. "Ce que je cherche, c'est pas de revenir 100 ans en arrière. Il y a des acquis qu'il faut préserver, et des acquis qu'il faut savoir faire évoluer", insiste-t-il. Pour lui la SNCF peut sortir "gagnante" de l'arrivée de la concurrence. "A la SNCF on travaille 35 heures. Mais à l'intérieur de ces 35h, il faut organiser le travail de façon plus efficace. Il faut que les salariés acquièrent de nouvelles compétences", dit-il.