Formation des élèves de troisième aux "gestes qui sauvent", sécurisation des "espaces vulnérables", exercices "attentat-intrusion"... de nouvelles instructions ont été données par Najat Vallaud-Belkacem et Bernard Cazeneuve pour améliorer la sécurité des écoles à la rentrée.
Des parents informés dès la rentrée. Ces mesures figurent dans un texte à destination notamment des préfets et recteurs, signé par les ministres de l'Éducation et de l'Intérieur, et qui vient d'être rendu public. Elles complètent des circulaires datant de fin 2015. Il est notamment demandé aux directeurs d'école de tenir "des réunions de rentrée avec les parents d'élèves pour leur exposer les mesures de sécurité prises", et, dans les collèges et lycées, d'informer élèves et parents "dès la rentrée" sur le sujet.
Des travaux pour sécuriser les lieux. Le texte demande à mettre l'accent sur la sécurisation des "espaces particulièrement vulnérables des établissements scolaires" (accès isolés, façades exposées notamment) avec l'identification de "travaux prioritaires". "Une attention particulière sera portée aux abords" des écoles pour "renforcer la surveillance sur la voie publique" et "éviter tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves", ajoute le texte.
Se préparer à un "attentat-intrusion". Dans le cadre de la prévention, "trois exercices seront organisés durant l'année scolaire", dont "un avant la Toussaint", et "l'un de ces exercices portera sur un attentat-intrusion". L'alerte donnée dans ce type de situation "soit être distincte de l'alerte incendie" et "doit être audible", ajoute le texte. Le texte évoque aussi"une sensibilisation aux gestes qui sauvent de tous les élèves en classe de troisième" et la formation au brevet de secouriste "de tous les élèves délégués". Les modalités seront précisées "avant la rentrée scolaire".
Suivi des élèves radicalisés. Enfin, le texte rappelle qu'une attention particulière est apportée au suivi des élèves et des personnels "signalés comme entrés dans un processus de radicalisation", les préfets informant les inspecteurs d'académie "des résultats et des suites des évaluations" réalisées après signalement. Pour les situations les plus sensibles, les chefs d'établissement concernés seront eux aussi informés "afin d'examiner les conditions de scolarisation et de suivi éducatif de ces jeunes". Le même dispositif est prévu pour les personnels exerçant dans les écoles, afin de "prendre les mesures appropriées" les concernant.