Dans la nuit du 18 au 19 octobre dernier, la température d'une bonbonne contenant des ovocytes a brusquement chuté au CHU d'Angers. En l'espace de quelques heures à peine, le thermomètre est passé de - 170° à + 20°.
Quelles patientes concernées ?Les ovocytes détruits appartenaient à des 17 femmes jeunes qui avaient décidé de les congeler car leurs traitements médicaux risquaient de les rendre stériles. Elles allaient subir une chimiothérapie, une radiothérapie ou encore un acte chirurgical important pouvant altérer leur fertilité.
"Un accident extrêmement rare". "C'est un accident extrêmement rare puisque ce n'est jamais survenu au CHU d'Angers depuis que nous faisons cela", affirme Philippe Gillard, chef du service de gynécologie obstétrique. "Dans la plupart des cas, cela ne remet pas en cause la possibilité pour ces femmes d'avoir un enfant. Neuf sur dix ont retrouvé une fertilité spontanée".
Une fuite à l'origine de l'accident ? Un expert va être très rapidement nommé pour essayer de trouver les causes de l'accident. "C'est un équipement connu, utilisé depuis très longtemps", explique François Faure, ingénieur biomédical au CHU d'Angers. "On n'avait aucune inquiétude a priori, d'autant qu'on opérait des vérifications toutes les semaines". Selon les premières hypothèses, une fuite de la bonbonne pourrait être à l'origine de l'accident.