Lundi soir, le maire de Béziers, Robert Ménard, annonçait sur France 2 la prétendue proportion d'élèves musulmans dans les écoles publiques de sa ville, et ce alors qu'établir des statistiques ethniques est interdit par la loi. Mardi, à la sortie d'une école primaire située en plein centre ville à quelques mètres de la mairie, les parents d'élèves rencontrés par le reporter d'Europe1 étaient sous le choc.
"Comme au temps d'Hitler". "Moi, cela me fait penser au temps d'Hitler : recenser les gens pour pouvoir les éliminer, voilà ce que j'en retiens", a expliqué une maman au micro d'Europe1. Pour une autre, ces propos montrent "la haine et le racisme pur et dur".
"Aberrant". "Ce n'est pas parce que l'on s'appelle Momo au Paco que l'on est forcément musulman ou catholique ou autre chose", s'est encore emportée une mère de famille avant d'ajouter : "peu importe le nom que l'on donne à notre enfant il n'a pas à être fiché dans quelque fichier que ce soit".
"C'est aberrant venant d'un maire de tenir des propos comme cela", s'est indignée une autre en faisant mine d'interroger : "et lui, il est sûr d'être Français ?".
"Pas de fichage", mais… "Il n'y a pas de fichage" des élèves scolarisés à Béziers, s'est défendu mardi Robert Ménard, désormais visé par une enquête, tout en se félicitant que la polémique relance "le débat sur les statistiques ethniques" auquel il a répété être favorable.