Les mers et océans sont malades du plastique. Et les animaux qui y vivent aussi. Résultat, des microplastiques se retrouvent dans nos assiettes de fruits de mer. C'est ce qu'a révélé mardi le magazine Que choisir, qui publie un test réalisé par plusieurs journalistes européens sur 102 échantillons d'aliments, rapporte FranceInfo.
Deux tiers des produits concernés. Que choisir s'est penché sur trois sortes de produits : des mollusques, des crustacés mais aussi du sel. Et le résultat de cette évaluation est sans appel : les deux tiers des produits testés comportent des particules de plastique inférieures à 5 millimètres. Dans le détail, 71% des mollusques sont infestés de microplastiques ainsi que 66% des sels et des crustacés.
Concernant les différences entre les zones d'origines de ces produits ou bien encore entre les modes de production (pêche ou élevage), il n'y en a pas, ce qui révèle l’omniprésence du plastique dans l'ensemble des mers et océans.
Inquiétude pour notre santé ? Selon Que choisir, les conséquences de cette présence de microplastiques est néfaste pour notre santé puisque ces particules "perturbent la croissance, la reproduction et le fonctionnement hormonal", rapporte le magazine qui s'appuie sur plusieurs études. Plus préoccupant, ces microplastiques sont parfois porteurs d'éléments toxiques, ajoutés pendant leur fabrication, comme des phtalates, des retardateurs de flammes ou encore du bisphénol A.
Bannir les pailles et les cotons-tiges. Pour limiter la pollution des mers et des océans par le plastique, Que choisir rappelle quelques gestes simples : ne plus utiliser des produits en plastiques à usage unique comme les pailles ou les cotons-tiges, ne pas sur-emballer ces produits alimentaires ou utiliser des cabas en tissus plutôt que des poches en plastique. Depuis juillet 2016 en France, les commerces n'ont plus le droit de proposer des sachets plastiques non réutilisables. En mai dernier, la Commission européenne a aussi proposé une série de mesures visant visant à bannir les objets en plastiques à usage unique, notamment les couverts, l'objectif étant de les remplacer par des objets faits en matériaux plus durables.