Ils se souviendront longtemps de ce trajet Nantes-Paris qu'ils devaient effectuer à bord d'un Ouigo lent et devaient certainement présenter quelques cernes ce mardi matin. 60 à 80 voyageurs ont, en effet, passé la nuit à bord du train qui devait les conduire dans la capitale, rapporte France Bleu Loire-Océan. Alors qu'il était prévu à 18h30 au départ de Nantes lundi, le départ n'a pu être donné qu'à 5h du matin ce mardi.
Un véritable périple dû à un incendie qui s'est déclenché sur la commune de Trézalé dans le Maine-et-Loire, perturbant ainsi le trafic ferroviaire entre Angers et Saumur. Sur X (ex-Twitter), le compte TER Pays de la Loire assurait pourtant, peu après 21h, que l'intervention des pompiers venait de s'achever et que la reprise du trafic était "envisagée pour 22h". Plusieurs trains ont effectivement pu reprendre leur marche... mais pas ce Ouigo.
✅ La fin de l'intervention des pompiers est estimée vers 21h30. La reprise des circulations entre #Saumur et #Angers est envisagée pour 22h.
— TER Pays de la Loire (@TERPays2LaLoire) August 21, 2023
Plus de 9 heures de retard
De quoi susciter l'incompréhension et, très rapidement, la colère des passagers au fur et à mesure que le temps passait. "Une pensée pour la femme enceinte, la dame aveugle, les femmes seuls, qui vont devoir dormir seule dans des rames aux toilettes dégueulasses", a notamment pesté Tristan sur X.
Une pensée pour la femme enceinte, la dame aveugle, les femmes seuls, qui vont devoir dormir seule dans des rames aux toilettes dégueulasses. Insécurité ++ @OUIGO@SNCFVoyageurshttps://t.co/Zhtb6dAQc1
— Tristan Mitâtre (@TMitatre) August 21, 2023
En guise d'explication, la SNCF, citée par Le Figaro et France Bleu, fait valoir que le train "ne pouvait pas arriver à l’heure dans la région parisienne" en raison d'un "chantier nocturne près d’Austerlitz l’aurait empêché de circuler". Et de conclure : "Il y avait une impasse de solution". Les Ouigo lents ou Ouigo "train classique" permettent de rallier Nantes à Paris à moindre frais, mais moyennant un allongement du temps de trajet : 3h57 contre un peu plus de 2h en TGV.
Un autre, Tristan, au micro de France Bleu, assure qu'aucun logement, ni le moindre remboursement n'ont été proposés aux voyageurs. La compagnie ferroviaire se justifie, arguant qu'aucune chambre n'était disponible à Nantes, indique la radio locale. Les passagers se sont tout de même vu proposer un panier repas aux alentours de 23h. Et ont donc dû patienter jusqu'à l'aube pour, enfin, rejoindre la capitale, avec plus de 9 heures de retard.