Partout en France, les salariés de la grande et de la petite distribution sont en première ligne face à la pandémie de coronavirus. Mais dans certaines enseignes, le manque de protection suscite de vives craintes au sein du personnel. C’est le cas à Vitrolles, dans les Boûches-du-Rhône, où les salariés d’un hypermarché Carrefour ont exercé lundi matin leur droit de retrait.
"À un moment donné on dit stop, si on n’a pas de masques on ne travaille plus. On est une source à virus", s’indigne le représentant CGT du magasin, Reda Longuar, interrogé par Europe 1.
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"On a un salarié en réanimation"
Les salariés de ce Carrefour ne disposent pas de masques, les stocks étant réservés aux soignants. Depuis le début, les salariés viennent travailler avec leurs propres masques, même si des vitres en plexiglas ont été installées devant les caisses. Mais le personnels pointe du doigt des défaillances dans la distribution de masques et de gel hydroalcoolique. Résultat : les cas suspects se sont multipliés.
"La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, ce sont 17 cas suspects et 7 cas avérés. Ça va très vite, on a un salarié en réanimation", s’insurge le représentant CGT du magasin, Reda Longuar.
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"On demande à ce que les chariots soient désinfectés toutes les heures"
Le syndicaliste estime également que les règles d’hygiène ne sont pas respectées au sein du magasin. "On demande à ce que les chariots soient désinfectés toutes les heures, au moins une fois par jour, ce qui n’est pas fait. Le ministère du Travail préconise un nettoyage et une désinfection spécifique avec du produit détergent, ce qui n’est pas fait dans les règles de l’art", poursuit Reda Longuar.
La direction de Carrefour répond qu’une décontamination a été réalisée jeudi dernier. La CGT conteste cette version et estime que cette désinfection n’a commencé que ce lundi. Par ailleurs, deux millions de masques ont été reçus et sont actuellement en cours de livraison pour les personnels dans tous les magasins et entrepôts Carrefour.