Quinze personnes sont suspectées d'avoir dégradé plusieurs radars automatiques dans le Finistère depuis fin 2018, a annoncé vendredi la préfecture à Quimper. Elle a aussi ajouté que depuis le début de l'année, 14 personnes avaient trouvé la mort sur les routes du département.
Les investigations vont se poursuivre
"Au cours des dernières semaines, le travail des forces de l'ordre a permis d'identifier 15 personnes suspectées d'avoir commis ces actions", indique la préfecture dans un communiqué, précisant que les investigations allaient se poursuivent pour préciser "le déroulement des faits et les responsabilités de chacun".
Depuis fin 2018, et la naissance du mouvement des gilets jaunes, plusieurs radars automatiques ont fait l'objet de dégradations ou de destructions dans le département. "Ces actes irresponsables doivent être fermement condamnés, car ils mettent en danger la vie de nos concitoyens", assure la préfecture, qui rappelle que la destruction ou la dégradation de radars fixes est un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende.
Un coût de 60.000 euros par radar
"Parallèlement aux procédures engagées sur le plan pénal, l'État engagera également des actions au civil afin d'obtenir une réparation du préjudice financier subi", assure la préfecture, soulignant que le prix d'un radar automatique est d'environ 60.000 euros, et que le coût de sa réparation ou de son remplacement est supporté par la collectivité publique.
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À la veille du week-end prolongé de la Pentecôte, le préfet du Finistère, Pascal Lelarge, appelle "chacun à la prudence et à la responsabilité sur les routes". Depuis le 1er janvier 2019, 14 personnes ont trouvé la mort sur les routes du Finistère et 337 personnes ont été blessées.