Deux ans après l'attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais, le Premier ministre a participé samedi à l'hommage aux 86 victimes à Nice, détaillant des mesures pour améliorer l'indemnisation et la reconstruction post-traumatique. Édouard Philippe a par ailleurs souligné le travail des forces de l'ordre dont l'action "souterraine contre le terrorisme a permis de déjouer 25 projets d'attentats depuis le mois de janvier 2017" en France.
Dans son allocution, le Premier ministre a tenu à associer à la mémoire des victimes de l'attaque de Nice celles d'autres attentats survenus depuis, et rappelé le projet de créer "un juge de l'indemnisation des victimes d'actes terroristes qui aura une compétence nationale", annoncé la veille. Un appel à projet pour la création d'un centre national de ressources et de résilience qui doit développer "une approche pluridisciplinaire et transversale du psycho-traumatisme" doit être lancé "d'ici quelques jours".
Nous combattrons les idéologies mortifères sans répit ni concession. Dans le respect de nos valeurs et sans faiblesses. En leur opposant cette liberté que d’autres avant nous ont défendue au péril de leur vie. Que nous célébrons en ce #14juillet. Que nous célèbrerons toujours. pic.twitter.com/n51eGtdkSY
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 14 juillet 2018
Cérémonie inter-religieuse et roses blanches. Des représentants des associations de victimes ont également fait partager leur émotion, et appelé de leurs vœux à la création, à Nice, d'un mémorial et centre de recherche. Dans la matinée, une cérémonie inter-religieuse avait été organisée villa Masséna, sur la Promenade des Anglais, avant que les proches ne déposent une rose blanche au pied du mémorial provisoire installé dans les jardins de ce musée.
Chaque représentant religieux, a fait le vœu que la paix soit avec nous. Je les remercie pour ce message de paix et de tolérance. A #Nice06, sous l’égide d’Alpes-Maritimes Fraternité, tous les cultes sont unis et se dressent contre l’obscurantisme. #14juilletNicepic.twitter.com/zqEGEstIGj
— Christian Estrosi (@cestrosi) 14 juillet 2018
Avec les représentants de chaque culte et les familles des victimes, nous avons déposé une rose blanche au mémorial. Nous ne les oublierons jamais. #14juilletNicepic.twitter.com/5tYyGKfdNW
— Christian Estrosi (@cestrosi) 14 juillet 2018
86 ballons et faisceaux lumineux. Avant la cérémonie, Edouard Philippe avait assisté au défilé militaire du 14-Juillet, et rencontré en mairie, à huis-clos, une quarantaine de familles, en compagnie du maire LR Christian Estrosi. La journée d'hommage s'est prolongée dans la soirée par un concert de l'Orchestre philharmonique de Nice et du chanteur Patrick Fiori, suivi d'un lâcher de 86 ballons et l'illumination d'autant de faisceaux sur la Promenade des Anglais.
#Nice L’hommage, 2 ans après .. #14juillet2016pic.twitter.com/51gG6fLvwT
— Julia Van Aelst (@jvanaelst) 14 juillet 2018
Merci @patrickfiorioff qui nous fait l'honneur de participer à ce grand concert-hommage du #14juilletNice#14Juilletpic.twitter.com/vNKQQaifb9
— Ville de Nice (@VilledeNice) 14 juillet 2018
86 faisceaux qui illuminent le ciel de Nice en hommage aux victimes #14juilletNicepic.twitter.com/2eqWDVWiO0
— Antoine Medeiros (@AntoineMedeiros) 14 juillet 2018
Enquêtes toujours en cours. Selon le dernier bilan communiqué par le Fonds de garantie qui indemnise les victimes, l'attentat du 14 juillet 2016 a fait, outre les 86 personnes tuées, 206 blessés et 1.360 personnes traumatisées. Commis à l'issue du feu d'artifice par un Tunisien installé à Nice, et abattu au cours de l'attaque, l'attentat avait été revendiqué par le groupe Etat islamique. Deux instructions judiciaires sont en cours, l'une à Paris concernant l'attentat lui-même, et l'autre à Nice à la suite de plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui contre les organisateurs de la Prom' Party. Après l'attentat, une vive polémique avait éclaté entre la municipalité et le gouvernement d'alors à propos d'éventuelles failles dans la sécurité de cet événement organisé conjointement par la ville et l'Etat.