Y-aura-t-il un avant et un après 2019 en termes de records de chaleur ? "Oui", estime François Jobard, prévisionniste pour Météo-France. Alors que le deuxième épisode caniculaire de l'été s'est achevé vendredi, certaines régions voyant leurs températures chuter brutalement, le météorologue le relie à celui déjà survenu au mois de juin.
"Dans l'Ouest, on a perdu 15 à 20°C en 24 heures !"
"On a eu une avalanche de records absolus qui ont été battus, parfois de plusieurs degrés, ce qui confère à l’événement une dimension vraiment exceptionnelle, inédite... Les superlatifs manquent", commence le prévisionniste, nullement étonné par les impressionnants écarts de températures qui suivent l'épisode caniculaire.
"Cette différence s'explique par l'arrivée d'une masse d'air océanique et donc plus fraîche avec des températures plus conformes aux normales de saison, plus proches de 20°C", détaille-t-il sur Europe 1. "Passer des températures proches de 40 à 20, ça fait des baisses en 24 heures qui approchent les 20°C.... Dans l'Ouest on a perdu 15 à 20°C en 24 heures !"
"C'est cohérent avec le réchauffement climatique"
Au global, l'été 2019 s'annonce déjà comme historique. "De très nombreux records ont été battus à la fois en juin, davantage dans les régions du sud, notamment les régions méditerranéennes, et cette fois-ci dans le nord du pays", souligne François Jobard. "Ça nous interpelle en tant que météorologues, de battre dans le même été plusieurs séries de records absolus. (...) C'est cohérent avec le réchauffement climatique."
Faut-il alors s'attendre à d'autres canicules cet été ? "Il est impossible de le savoir", selon le prévisionniste. "Pour la première semaine d'août, c'est exclu, après ce n'est pas impossible d'avoir un nouvel épisode caniculaire, tout comme il serait possible d'avoir une bonne partie du mois d'août avec un temps relativement plus frais, plus nuageux et plus humide... Tout reste possible en météo."