Les suites de l’arrestations mardi de trois personnes soupçonnées de préparer un attentat sur le sol français. Les deux individus arrêtés respectivement à Clermont-Ferrand et Marseille ont été déferrés, ils vont être présentés à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle et détention d'arme en relation avec une entreprise terroriste. La garde-à-vue du troisième homme, âgé de 31 ans et originaire de région parisienne, a été levée.
Un projet de passage à l'acte en France. Le parquet a requis le placement des deux suspects en détention provisoire. Selon une source proche du dossier, l’enquête a révélé des velléités de départ en Syrie ou de projet de passage à l'acte sur le territoire national, sans projet précis mis à jour à ce stade, mais surtout un lien possible avec l’un des suspects arrêtés la semaine précédente près de Montpellier, et lui aussi mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Quelques dizaines de grammes d'explosif. Malik, un homme suspecté d'avoir joué un rôle de "mentor" auprès des deux jeunes gens avaient en effet été arrêté avec deux autres personnes dans la région de Montpellier le 10 février, alors qu'ils préparaient un attentat "imminent", d'après le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux. Les enquêteurs avaient retrouvé lors des perquisitions quelques dizaines de grammes de TATP, un explosif artisanal puissant, prisé des djihadistes, et du matériel utilisé pour la fabrication d'engins explosifs.
"Se mettre au vert". Le jeune homme de 19 ans arrêté mardi, et domicilié à Marseille, était en lien avec Malik, rencontré sur les réseaux sociaux. Avec son compagnon de 27 ans, dont il avait fait également connaissance sur Internet, ils avaient fait part de leur volonté "de partir en Syrie ou à défaut de commettre une attaque en France", d'après une source proche de l'enquête. L'enquête préliminaire sur ces hommes, ouverte début janvier par le parquet de Paris, s'était accélérée le 10 février, dans la foulée du coup de filet dans l'Hérault : les policiers avaient repéré un message préconisant aux deux amis de "se mettre au vert", selon cette source.
Aucun explosif n'a été retrouvé lors des perquisitions les visant. Les enquêteurs ont saisi deux gilets tactiques, une grenade d'exercice, un couteau et deux armes Airsoft (kalachnikov et fusil à pompe) ainsi que des documents de propagande djihadiste.