Dernière ligne droite pour les patrons de cafés et restaurants qui doivent s'organiser. Dès lundi, ils devront s'assurer que leurs clients ont bien un test négatif de moins de 48 heures, une vaccination complète ou qu'ils ont guéri du Covid-19 récemment. Une nouvelle responsabilité qui se prépare.
"Est-ce qu'on a vraiment le choix ?"
"J'ai téléchargé l'application 'TousAntiCovid Vérif' qui me permet de scanner les QR codes pour savoir si les gens ont accès ou non à l'établissement", explique à Europe 1 un restaurateur.
Éviter qu'un client ne s'assoie sans que son pass sanitaire ait été validé, c'est la priorité, insiste-t-il. "Ce sont des méthodes qui sont complètement anti-commerciales et discriminatoires, mais est-ce qu'on a vraiment le choix ?"
Un chef voisin se console : c'est mieux qu'une fermeture. Dans son bistrot aussi, l'application pour scanner les QR codes a été testée, le sens de circulation revu... Reste une étape à la préparation, et pas des moindres : désigner la personne pour faire le contrôle. Mais dans l'équipe, personne n'est volontaire. "Est-ce que vous voulez d'un poste où vous devez recaler des gens parce qu'ils ont décidé de ne pas se faire vacciner ?", demande une membre de l'équipe. "Nous on est là justement pour leur faire passer un bon moment, ils viennent ici pour se faire plaisir", rebondit un collègue.
Préparer son mental
"On ne sait pas comment les gens vont réagir, et c'est une grosse inquiétude. Jeudi soir, on a eu des personnes qui ont appelé pour savoir si on mettait en place le pass sanitaire. Ils voulaient réserver pour huit et nous ont finalement dit qu'ils ne viendraient pas".
Les protocoles sont rodés, dit-il, mais c'est le mental qu'il faut maintenant préparer. L'Association des maîtres restaurateurs craint déjà une perte de chiffre d'affaires comparable à celle qu'ont subi les salles de cinéma, il y a quelques semaines, à l'entrée en vigueur du pass sanitaire obligatoire.