Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue mercredi matin pour des "comportements suspects" autour du procès d'Abdelkader Merah, frère de l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban en mars 2012, qui se tient depuis deux semaines à Paris, a appris Reuters de source judiciaire. "Les gendarmes chargés de la surveillance du procès qui se tient actuellement devant la Cour d'assises de Paris ont récemment observé des comportements suspects", indique-t-on de même source.
Le badge d'une salariée prêté. "Une enquête a aussitôt été ouverte par le parquet de Paris du chef d'association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime ou un délit et intrusion non autorisée dans un monument classé", ajoute-t-on. Selon Le Point, qui a révélé cette affaire, l'une des gardés à vue est une salariée travaillant au palais de justice de Paris. Elle aurait prêté son badge à un homme d'une trentaine d'années connu de la police et de la justice pour vols avec violence, recel et trafic de stupéfiants.
De source judiciaire, on dément les profils décrits dans l'article de l'hebdomadaire, qui croyait savoir que l'homme était proche des milieux islamistes des Buttes-Chaumont dont étaient issus les frères Kouachi, auteurs de l'attaque de 2015 contre Charlie Hebdo.
Des "repérages". Le trentenaire dernier est "soupçonné d'avoir effectué des repérages sur le fonctionnement des portiques de détection ainsi que dans la salle d'audience", poursuit le journal. Abdelkader Merah, jugé depuis deux semaines par une cour d'assises spéciale à Paris, est soupçonné d'avoir été le mauvais génie de son petit frère. Mohammed Merah a été abattu le 22 mars 2012 à Toulouse par la police lors de l'assaut donné à l'appartement où il s'était retranché, après avoir tué par balles trois militaires, trois écoliers juifs et le père de l'un d'eux.