"'Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme.' Je vais te faire jouir toute la nuit." Eric Brion ex patron de Equidia #balancetonporc". C’est ce tweet, posté en octobre 2017 en pleine affaire Weinstein, qui a lancé un véritable mouvement sur les réseaux sociaux. C’est aussi ce tweet qui a valu des poursuites en diffamation à son autrice, la journaliste Sandra Muller. Elle avait été condamnée en première instance en septembre 2019 à payer 15.000 euros de dommages et intérêts à Eric Brion mais aussi à supprimer cette publication.
La cour d’appel de Paris a infirmé cette décision ce mercredi, estimant que Sandra Muller était de bonne foi "dès lors que son tweet ne contenait pas l’imputation d’avoir commis un délit pénal et qu’il a été publié dans le cadre d’un débat d’intérêt général". Les juges ont tout de même reconnu que "Eric Brion a pu souffrir d’être le premier homme dénoncé sous le #balancetonporc".
Les avocats de Sandra Muller saluent une décision "historique"
Les avocats de Sandra Muller ont immédiatement salué une décision "historique". "La cour d’appel de Paris vient délivrer un message puissant aux victimes qui ont parlé", s’est félicité Jade Dousselin. "La condamnation en première instance de notre cliente était le bâillon pour la libération de la parole des femmes", nous a expliqué son avocat Maitre Francis Szpiner. En un an, 931.240 tweets avaient été publiés sur les réseaux sociaux avec le mot clé #balancetonporc.