Sept entreprises cotées en Bourse, parmi lesquelles Air France, Renault ou encore Accor, sont soupçonnées de discrimination à l'embauche. Cela fait suite à une vaste enquête menée par la ministère du Travail auprès d'un tiers des plus grandes firmes françaises. Celles-ci contestent la méthodologie utilisée.
Suite à une vaste enquête menée auprès des plus grandes entreprises françaises, le gouvernement a épinglé sept d'entre elles en matière de discrimination : Renault, Air France ou encore Accor font notamment partie des noms cités.
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Chez le groupe Rexel, plus de 460 curriculums vitae ont été envoyés. En moyenne, les candidats aux noms européens ont reçu treize réponses positives, là ou les candidats aux noms à consonance maghrébine, au CV strictement identique, n’ont quant à eux reçu que quatre réponses positives.
Le "testing" contesté
Les sept entreprises citées contestent formellement ces résultats. Dans un communiqué commun, elles dénoncent la méthodologie de l'étude. Certains curriculums ont été envoyés à des employés lambdas et non aux services chargés du recrutement. Le ministère du Travail rétorque qu’en envoyant les CV aux seuls recruteurs, il prenait le risque que le "testing" soit repéré.
Air France estime que ces résultats ne reflètent en rien les valeurs de l’entreprise. De son côté, Renault dénonce aussi les conclusions de l’étude mais annonce vouloir coopérer pour mieux comprendre ce rapport et améliorer la méthodologie.
Le ministère reconnait que cette méthodologie n’est pas optimale mais assure que les écarts constatés posent tout de même problème. C’est la raison pour laquelle il publie vendredi les noms de ces entreprises, avec l'espoir de faire changer les choses. Pour le moment, il s'agit de la seule sanction que ces entreprises risquent.