La Police nationale aurait-elle pu anticiper la fuite de l'imam Hassan Iquioussen ? Depuis le feu vert donné par le Conseil d’Etat à son expulsion, le 30 août, le prédicateur est introuvable. Et les critiques envers le ministère de l’Intérieur et les services de renseignement sont désormais nombreuses. Invité d'Europe Matin lundi, Frédéric Veaux, le directeur général de la Police nationale se défend. Les vérifications de base "ont évidemment été faites, avec beaucoup de professionnalisme et d'engagement".
"Ce sont des surveillances 24h/24 avec quelqu'un qui cherchait à se soustraire à la police et qui avait pris toutes ses dispositions pour échapper à la police en fonction de la décision qui serait rendue par le Conseil d'État. Donc, c'est un procès indigne qui est fait à la police nationale", a-t-il lancé sur Europe 1.
"Ça ne se passe pas comme au cinéma"
Depuis sa disparition il y a une semaine, un mandat d'arrêt européen a été délivré par un juge d'instruction de Valenciennes (Nord). Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a par ailleurs affirmé qu'il se trouvait "manifestement en Belgique".
"Je dois préciser que la police sur le terrain, ça ne se passe pas comme au cinéma. Je connais l'engagement et le professionnalisme des fonctionnaires du renseignement territorial. Ils ont fait le maximum pour assurer la surveillance des lieux que fréquentait cet imam", a-t-il assuré.