Pour lui, "cela vient comme un cheveu sur la soupe". Sur Europe 1, Jean-Marie Le Pen s'est étonné de la reconnaissance par le chef de l'État, jeudi, de la "mort de Maurice Audin sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France". "Pourquoi brusquement Monsieur Macron s'intéresse-t-il au cas particulier de Monsieur Audin ? C'est peut-être un clin d’œil vers la gauche", s'est interrogé le fondateur du Front national.
Un fait "particulier et ignoré des Français". Selon Jean-Marie Le Pen, opposé au Front de libération national algérien à l'époque, la mort mystérieuse du mathématicien communiste en juin 1957 est "un événement qui s'est produit il y a 60 ans, un fait particulier et ignoré de l'immense majorité des Français".
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"Si on commence à étudier la guerre dans ses effets souvent dramatiques et même insupportables, on n'en finit pas. On va parler des bombardements, des civils morts pendant la guerre…", a critiqué Jean-Marie Le Pen, pour qui "le rôle du président de la République me parait être celui d'un rassembleur du peuple français, et non pas d'un chercheur de précisions historiques qui sont forcément brûlantes."
Une position similaire de Marine Le Pen. Plus tôt, sa fille Marine a elle aussi pris position contre le geste d'Emmanuel Macron, qui est venu demander "pardon" à Josette, la veuve de Maurice Audin. "Quel est l'intérêt pour le président de la République de rouvrir des blessures, en évoquant le cas de Maurice Audin ? [Il] a caché des terroristes du FLN qui ont commis des attentats. Macron commet un acte de division, en pensant flatter les communistes", a dénoncé la présidente du Rassemblement national, ex-Front national.