La garde à vue de Nordahl Lelandais, meurtrier présumé de Maëlys en Isère, a été prolongée mardi dans le cadre d'une enquête sur une autre disparition mystérieuse, celle d'un jeune militaire en avril à Chambéry (Savoie), a indiqué le parquet.
Déjà mis en examen. Nordahl Lelandais, mis en examen pour l'enlèvement et le meurtre de la fillette, qui n'a toujours pas été retrouvée, avait été placé en garde à vue lundi à 10h30 sur commission rogatoire du juge d'instruction de Chambéry. Les enquêteurs s'interrogent sur son éventuelle implication dans la disparition, dans la nuit du 11 au 12 avril d'Arthur Noyer, 24 ans, caporal du 13ème BCA de Chambéry.
Un militaire disparu. Le jeune chasseur alpin avait été vu pour la dernière fois vers quatre heures du matin alors qu'il faisait du stop dans une rue de Chambéry après avoir passé la soirée dans une discothèque d'un quartier animé de la ville. Le parquet de Chambéry avait ouvert une enquête le 20 avril pour enlèvement et séquestration sans libération avant le 7ème jour.
Des recherches suspectes. Les investigations sur les supports informatiques de Nordahl Lelandais ont montré des recherches effectuées sur Internet sur la manière de faire disparaître un corps, à une date coïncidant avec la disparition d'Arthur Noyer, a appris l'AFP de source proche de l'enquête, confirmant des informations du Parisien et du quotidien régional Le Dauphiné Libéré. Selon une autre source, ces recherches ont été "postérieures à la disparition".
Par ailleurs, ce soir-là d'avril, les téléphones de Nordahl Lelandais et du militaire ont "borné" au même endroit et au même moment. Puis le téléphone du caporal Noyer s'est éteint en fin de nuit, approximativement vers cinq heures du matin, a ajouté la première source.
Un seul suspect pour deux affaires. Trois mois après la disparition de Maëlys lors d'une soirée de mariage à Pont-de-Bonvoisin, commune limitrophe de la Savoie, Nordahl Lelandais avait été mis en examen pour meurtre, le 30 novembre. Il nie toujours toute implication dans cette affaire. Dans les deux enquêtes, qui se déroulent dans un périmètre d'une trentaine de kilomètres, les enquêteurs ont perquisitionné le domicile de ses parents à Domessin (Savoie), où il résidait avant son incarcération le 3 septembre.