Pour certaines familles, c'est un véritable cauchemar : les devoirs à la maison. Et c'est justement pour éviter les tensions entre les parents et leurs enfants que l'Éducation nationale lance un nouveau dispositif, "Devoirs faits". L'idée est de ne plus faire les devoirs à la maison, mais au collège. Le programme doit être mis en place dans deux semaines, dès le retour des vacances de la Toussaint. Il doit être proposé dans tous les collèges à partir du 6 novembre. Il pourra y avoir un petit délai d'une semaine ou deux, dit-on au ministère, le temps de la mise en place, mais pas plus.
Le recrutement pas encore terminé. Et ce, même si dans beaucoup d'établissements, on en est encore à recruter des jeunes en service civique qui vont venir compléter les équipes d'aide aux devoirs. Ils doivent être 10.000 sur toute la France d'ici 15 jours. Pour l'instant, 5.400 contrats de service civique ont été signés. Le dispositif n'est donc pas encore complètement ficelé et une grande partie des recrutements va se faire pendant les vacances. Des enseignants ont d'ailleurs confié à Europe 1 qu'ils n'avaient pas encore été officiellement sollicités par leur hiérarchie.
Pour les élèves, l'organisation est censée être simple. D'après le prospectus du dispositif, l'élève s'engage pour l'année sur la base d'une heure par jour, soit le soir après les cours, le midi après la cantine ou encore sur une heure de permanence. Sur le papier, ce sont des groupes de 15 élèves aidés par un adulte qui sera soit un professeur, soit un jeune en service civique ou un bénévole de l'extérieur. Le chef d'établissement pourra également faire appel au psychologue du collège ou même à l'infirmière. Et chaque collégien, même un très bon élève, pourra faire ses devoirs au collège.
Combien d'élèves pris en charge ? Parmi les nombreuses inconnues qui subsistent, il y a celle du nombre d'élèves que le dispositif est censé accueillir. Les établissements interrogés par Europe 1 tablent sur 20% à 30% de participation mais il n'y pas de prévisions officielles puisque c'est sur la base du volontariat des élèves. Ce sera donc sans doute variable en fonction des collèges. Évidemment, si 60% ou 70% des élèves veulent s'inscrire, ce sera sûrement difficile de tous les accueillir en l'état actuel des recrutements.