C’est une technique de vol qui n’est pas nouvelle. Mais avec les beaux jours, elle revient sur le devant de la scène. Dernier vol dit "dos-à-dos" en date, mercredi midi à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine. La scène se déroule dans un restaurant de cette commune huppée de la petite couronne parisienne. Un homme, barbe grisonnante de trois jours, casquette et lunettes, s’installe à une table et se retrouve dos-à-dos avec un autre consommateur qui a posé sa veste sur le rebord de la chaise sur laquelle il s’est assis.
Une technique de vol capturée en vidéosurveillance
Cette technique de vol a été capturée par les images de vidéosurveillance de l’établissement qu’Europe 1 s’est procurée. Le voleur, qui n’en est sans doute pas à son coup d’essai, fait mine de retirer sa veste pour glisser sa main dans les poches de la victime. Il lui a suffi moins d’une minute pour récupérer délicatement, ni vu ni connu, le contenu qui se trouvait dans la poche intérieure du blouson de la victime, à savoir deux cartes bancaires.
Selon les informations d'Europe 1, la victime ne s’est aperçue du vol qu’une fois lorsque l’auteur s’est levé de sa chaise précipitamment. "Elle a été surprise de voir qu’il a quitté les lieux sans même avoir consommé", précise une source policière.
>> LIRE AUSSI - INFO EUROPE 1 - Refus d'obtempérer à Paris : ce que l'on sait du profil des deux autres passagers
"Parfois, la victime pense avoir perdu son porte-monnaie"
"Pour peu qu’il y ait du monde autour, ou que la victime soit assise en terrasse, c’est quasiment indétectable", précise à Europe 1 une autre source policière. La victime se rend compte trop tard qu’il lui manque des effets personnels. "Elle découvre le vol au moment de payer. Et parfois même, elle pense avoir perdu son porte-monnaie", poursuit cette source.
Au début du mois, un homme de 38 ans a été condamné pour vol et escroquerie à 18 mois de prison, dont un an ferme, par le tribunal correctionnel de Coutances dans la Manche, pour avoir volé grâce à cette technique une dizaine de cartes bleues. Au total, le préjudice avait été estimé à 14.000 euros.