Ce 1er septembre marque la fin de l'anonymat pour les donneurs de gamètes. Dès sa majorité, un enfant né d'un don de sperme ou d'ovocyte pourra accéder à certaines données telles que le nom, le prénom, la date de naissance, les caractéristiques physiques mais aussi la situation familiale, professionnelle et l'état de santé au moment du don. C'est pourquoi les donneurs devront accepter d'être contactés dans le futur.
Une levée de l'anonymat qui pourrait freiner des donneurs potentiels. "On n'est pas très inquiets là-dessus", tempère Alexandre Mercier, président de l'association PMAnonyme, qui regroupe les personnes nées grâce à un don.
Des nouveaux donneurs solidaires
"Contrairement à d'autres pays, le droit d'accès aux origines est apparu en même temps que l'ouverture aux femmes seules et aux couples de femmes. Ces deux éléments font aussi qu'il y a beaucoup de nouveaux profils de donneurs qui sont intéressés pour être solidaires avec ce nouveau public, qui a accès au don de gamètes", affirme-t-il au micro d'Europe 1. D'ailleurs, depuis la promulgation de la loi bioéthique en août 2021, le nombre de donneurs a augmenté de 13%.
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Avec la nouvelle réforme, le don de sperme reste non rémunéré et anonyme pour le donneur. Seul l'enfant né de ce don a accès aux informations sur son géniteur, et jamais le contraire. En outre, elle n'a aucune conséquence sur la filiation. Aucun lien légal ne pourra être établi entre le donneur et l'enfant à sa majorité. La question est maintenant de savoir si le secret sera levé au sein des familles, puisque selon une étude de Susan Golombok publiée en 2002, neuf couples sur dix qui ont fait appel à un don ne le révèlent jamais à leur enfant et le sujet reste tabou aujourd'hui encore.