À Marseille, c'est l'heure de la dernière ligne droite pour le procès du drame de Millas. L'accident entre un train et un car scolaire en 2017, a fait six morts et 17 blessés. Seule prévenue à la barre, la conductrice du véhicule a dû être hospitalisé après un incident cardiaque. "C'est décevant parce qu'on avait des choses à lui faire comprendre", reconnaît le père d'une victime.
Au tribunal de Marseille, les audiences du procès du drame de Millas auront été éprouvantes, voire frustrantes pour les blessés de ce drame et pour les familles des victimes. Hospitalisée suite à un incident cardiaque , Nadine Oliveira, la conductrice du car, aura manqué la moitié des débats . Sa version de l'accident n'a pourtant pas changé : les barrières du passage à niveau étaient levées au moment de l'accident.
Un fait largement contesté par les témoins, par les experts et les psychiatres. Ces derniers analysent que, face à l'horreur et au poids de la responsabilité, la conductrice du car se serait enfermée dans le déni. Stéphane Mathieu, le papa d'une jeune victime, espérait un pardon, un aveu. Mais avec l'hospitalisation de Nadine Oliveira, c'est comme si ce procès était déjà terminé depuis plusieurs jours soutient-il.
"C'est très décevant"
"Le procès est un peu terminé du fait que oui, elle est coupable, on peut le dire. Puisqu'elle est dans le déni automatiquement, elle ne le reconnaîtra jamais", assure-t-il au micro d'Europe 1. Et d'ajouter : "C'est très décevant parce qu'on avait plein de choses à lui faire comprendre face à face. Mais c'est un procès avant tout. Et un procès, ça se passe jamais comme on le souhaite", reconnaît-il.
Le réquisitoire du parquet est attendu d'ici la fin de la semaine. Le procès sera ensuite mis en délibéré. Nadine Oliveira, poursuivie pour homicide involontaire, risque jusqu'à cinq ans de prison.