Drapeaux palestiniens dans les universités : «Pas un côté blanc et un côté noir», à Toulouse, l'initiative fait débat

  • Copié
Charles Luylier (correspondant à Toulouse) // Crédit photo : Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Des rassemblements en soutien aux peuples palestiniens et libanais sont prévus ce mardi dans plusieurs universités aux quatre coins de la France après un appel de Jean-Luc Mélenchon. À l'université Jean Jaurès de Toulouse, un rassemblement a commencé sur les coups de 13 heures. Tous les étudiants ne sont pas forcément solidaires de cette action très politisée.

Des drapeaux palestiniens et libanais fleurissent depuis lundi sur le site de l'université Jean Jaurès à Toulouse . Un stand a même été disposé en plein milieu du campus par l'UNEF. Les étudiants y distribuent des tracts et préparent ce rassemblement qui a commencé à 13 heures après un appel de Jean-Luc Mélenchon . Peu d'informations circulent autour de cette mobilisation dans cette université de 5.000 élèves, mais ce qui est sûr, c'est que tous ne vont pas y participer, à l'image d'Enzo et Sacha, moins radicaux, qui eux, préfèrent appeler au calme.

Un appel au calme de la part du ministre de l'Enseignement supérieur

"Je pense que la nuance est très importante dans cette question, parce qu'il y a des victimes des deux côtés, que ce soit israélien ou palestinien. Et il faut se souvenir de ces victimes-là et non pas monter la haine, ne pas escalader la colère et tout ça. Il n'y a pas un côté blanc, il n'y a pas un côté noir. Il faut différencier le vrai du faux", explique Enzo. "On parle un peu trop de la Palestine sans vraiment penser à toutes les victimes", ajoute Sacha.

Enzo et Sacha ne sont pas les seuls à exprimer un point de vue plus nuancé sur le campus toulousain. Dans cette université, il y a un mois, un professeur a été mis à pied pour apologie du terrorisme après avoir dédouané le Hamas en plein cours. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, a "appelé au maintien de l'ordre pour éviter tout débordement".