Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le chiffre d'affaires de la drogue est estimé à 3 milliards d'euros en France et près de 600 tonnes de cannabis seraient consommées dans l'hexagone chaque année. Les saisies de cocaïne, qui atteignaient 8,5 tonnes en 2016, sont passées à 17,5 en 2017. Et près de 80% des 188 règlements de comptes commis en 2016 et 2017 sont attribués au trafic de drogue, peut-on lire dans les colonnes du JDD.
"Mondialisation des trafics". "A la mondialisation des trafics doit répondre une approche globale de l'Etat, indispensable à la maîtrise des quartiers, de reconquête républicaine ciblés par la police de sécurité du quotidien (PSQ)", souligne l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants.
"Sursaut technologique". En mai dernier, Emmanuel Macron, qui a réitéré son opposition à la légalisation du cannabis, a annoncé le lancement en juillet d'un "plan de mobilisation". Les services du ministère de l'Intérieur ont été sollicités pour faire des propositions. Le Plan d'action national pour renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants, que le JDD s'est procuré, met notamment en avant un "sursaut technologique" pour intercepter les communications entre trafiquants sur messageries cryptées.
"Collaboration authentique entre services". Le rapport plaide également en faveur d'un travail de terrain pour avoir "une connaissance fine des méthodes d'acheminement de la drogue et de l'argent". "Il est urgent de réinstaurer un contexte de collaboration authentique entre services", souligne le rapport, allusion à la "guerre des services".