Drogues, radicalisation... Gérald Darmanin a présenté mardi les chiffres du mois de septembre concernant la sécurité et la délinquance. Le ministre de l'Intérieur a fait état d'une hausse des saisies de cannabis, avec un total de 4,2 tonnes en septembre contre trois tonnes en août. Les services de police et de gendarmerie ont également procédé à 1.189 interpellations liées au trafic de stupéfiants en septembre, en hausse de 25% par rapport à août.
Gérald Darmanin a également déclaré que 231 étrangers en situation irrégulière et suivis pour radicalisation restent à "expulser". Cette prise de parole du ministre de l’Intérieur intervient trois jours après l’attaque au mortier du commissariat de Champigny-sur-Marne, et quelques heures avant sa rencontre avec des syndicats de police, de plus en plus révoltés par la violence dont sont victimes les forces de l’ordre.
Près de 9.500 amendes forfaitaires pour consommation de stupéfiants
Concernant la cocaïne, en revanche, les saisies sont en forte baisse avec 277 kilos interceptés en septembre contre 1,3 tonne le mois d'août, "qui a donné la part belle à de grandes opérations et donc à de grandes saisies", a justifié Gérald Darmanin. A titre de comparaison, en 2019, près de 100 tonnes de cannabis et 15 tonnes de cocaïne avaient été saisies par les forces de l'ordre, au même niveau que les records déjà atteints en 2017 et 2018.
Un total de 9.532 amendes forfaitaires de 200 euros ont été dressées contre les consommateurs de stupéfiants par les forces de l'ordre entre le 1er septembre, date de leur généralisation en France, et le 8 octobre, a ajouté le ministre. La Seine-Saint-Denis, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et Paris sont les départements qui ont enregistré le plus de verbalisations. Depuis son arrivée à Beauvau, le ministre de l'Intérieur a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants "l'alpha et l'oméga" de sa politique de sécurité, en assurant qu'il ne menait pas une "politique du chiffre" mais "une politique du résultat".
12 "lieux de radicalisation" fermés en un mois
Le ministre a également annoncé que "12 lieux de radicalisation" ont été fermés en septembre, dont une mosquée non déclarée et une école hors contrat dans l'Hérault, un établissement culturel dans la Loire, cinq commerces et un débit de boisson. Au total, 73 lieux soupçonnés de radicalisation ont été fermés depuis le début de l'année. Gérald Darmanin a par ailleurs indiqué qu'il y avait en France 231 étrangers en situation irrégulière suivis pour radicalisation "qu'il nous faut expulser", dont 180 sont actuellement incarcérés, ajoutant que 851 immigrés clandestins étaient inscrits au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
Enfin, sur le volet des outrages sexistes, "plus de 2.000 infractions pour outrage sexiste" ont été relevées depuis l'inscription de ce délit dans la loi en 2018, a indiqué Marlène Schiappa. Un total de 142 infractions ont été sanctionnées en septembre, contre 86 en septembre 2019.