Malgré les protestations de trois syndicats (FSU-SNUipp, CGT-Éducation et SUD-Éducation) qui appellent les professeurs des écoles à faire grève ce mardi, les évaluations nationales démarrent cette semaine en primaire. Cette année, elles sont généralisées à tous les niveaux, du CP au CM2. Concrètement, un livret d’exercices doit être rempli par l’élève, pendant environ une heure, et cela peut être réalisé sur plusieurs séances.
Évaluer les acquis de l'année précédente
Des tests qui évaluent les acquis de l’année précédente. Pour le ministère de l'Éducation nationale, ce sont des indicateurs précieux pour imaginer des mesures qui améliorent le niveau des élèves.
Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, prend un exemple précis pour illustrer ce qu'apportent ces tests. "Nous avons repéré dans les évaluations de CP-CE1 que les écarts dans la maîtrise du vocabulaire étaient très importants. Nous avons mis en place le plan maternelle qui met l'accent sur l'acquisition du nombre de mots de vocabulaire afin de permettre de mieux entrer dans la lecture, dans l'écriture, etc", expose-t-elle au micro d'Europe 1.
Ces tests "ne permettent pas de répondre aux difficultés des élèves"
Ces évaluations ont deux autres objectifs. Elles aident d’une part les inspecteurs à comprendre où en est chaque école, afin d'ajuster sur le terrain les formations des enseignants. Ce sont, d’autre part, des outils pour les professeurs, comme le sont les contrôles classiques, pour cerner les fragilités des élèves dès le début de l’année.
Mais les syndicats enseignants jugent ces évaluations inadaptées, car chaque classe fonctionne et s’évalue différemment. Et ces tests "ne permettent pas de répondre aux difficultés des élèves", écrivent dans un communiqué les trois organisations qui appellent à "boycotter" ces évaluations et à faire grève.