Des mesures de sécurité renforcée seront prises pour la rentrée scolaire, et des patrouilles mobiles seront déployées toute l'année compte tenu de la menace terroriste, ont annoncé mercredi les ministres de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et de l'Education Najat Vallaud-Belkacem. Europe 1 fait le point sur ce qu'il va se passer dans les écoles, dès la semaine prochaine.
- Des patrouilles aux abords des établissements
Plus de 3.000 réservistes de la gendarmerie nationale seront mobilisés pour la rentrée le 1er septembre, a indiqué Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse. "Tout au long de l'année, une attention particulière sera portée aux abords des établissements", a ajouté le ministre. La "surveillance dynamique à proximité des écoles, collèges, lycées et universités sera renforcée par des patrouilles mobiles" en lien avec les polices municipales, a-t-il précisé.
Les chefs d'établissement pourront également "compter sur l'engagement des 2.391 gendarmes et policiers correspondants 'sécurité école' présents dans les commissariats et brigades de gendarmerie", a dit le ministre de l'Intérieur.
- Des états-majors départementaux de sécurité
Les préfets doivent également réunir à la rentrée "un état-major départemental de sécurité" consacré à la protection de l'espace scolaire. "Ils se rapprocheront également des collectivités territoriales, propriétaires des infrastructures", a-t-il ajouté.
- Des travaux de sécurisation
La ministre de l'Education a précisé de son côté que 50 millions d'euros supplémentaires seront apportés au fond interministériel de la prévention de la délinquance, qui sera ainsi doté de 120 millions d'euros. Des moyens financiers qui aideront les collectivités locales à effectuer des travaux de sécurisation d'urgence des établissements scolaires : installation d'un visiophone si l'entrée de l'établissement est excentrée, rendre opaques les vitres en rez-de-chaussée, adapter les systèmes d'alarme pour créer une alarme-attentat etc.
- Apprendre à gérer les risques
Le gouvernement souhaite également développer une culture de la gestion des risques, en faisant en sorte que chaque département et académie dispose d'un référent sûreté et que les cadres de l'Éducation nationale participent aux cellules de crise mises en place par les préfets pour améliorer la coordination. Chaque année, 500 cadres de l'Éducation nationale, dont les chefs d'établissements, seront formés au Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier, auquel s'ajouteront, à la rentrée, trois autres lieux de formation pour le personnel de l'Éducation nationale.
- Trois exercices de simulation par an
Parmi les principales mesures de sécurité figure aussi l'organisation obligatoire de trois exercices de sécurité au sein des établissements - contre deux jusqu'à présent -, dont un simulant un attentat avec intrusion. Le premier - de préférence l'exercice simulant une intrusion en vue d'un attentat - devra être réalisé avant les vacances de la Toussaint. Pour les plus petits, les enseignants devront s'appuyer sur "des logiques ludiques" du type "jouer à se cacher ou se taire" lorsque la maîtresse fait un signe particulier.
- Une formation aux premiers gestes de secours
Côté élèves, les collégiens en classe de troisième seront sensibilisés "aux gestes qui sauvent" et "tous les élèves délégués" formés au brevet de secouriste. Dans cette circulaire, il était aussi demandé aux directeurs d'école de tenir "des réunions de rentrée avec les parents d'élèves pour leur exposer les mesures de sécurité prises", et dans les collèges et lycées, d'informer élèves et parents "dès la rentrée".
- Des alertes SMS
D'autre part, les autorités académiques devront aussi veiller à la mise à jour des répertoires téléphoniques des chefs d'établissement et des inspecteurs, afin que toute alerte puisse être rapidement transmise. L'envoi d'une alerte par SMS sera ainsi testé la veille de la rentrée.