Environ 200 à 300 classes "grand maximum" en milieu rural fermeront pour la rentrée prochaine, a déclaré lundi le ministre de l'Éducation, assurant que l'on "ouvrait plus de classes que l'on en fermait", après des semaines de contestation en zones rurales.
Au détriment des campagnes, selon les syndicats. "J'ai été interpellé à l'Assemblée par des députés qui protestaient contre ce soi-disant sacrifice du rural et c'était des départements où on crée des postes", a précisé Jean-Michel Blanquer sur France Inter. "On parle de ce que l'on ferme mais on peut parler de ce que l'on ouvre". Plusieurs départements ruraux affichent en effet des créations de classes - notamment avec le dédoublement des CP et CE1 en éducation prioritaire - mais ces ouvertures ont lieu dans les villes de ces départements, font valoir les syndicats et les élus de ces zones qui estiment que cette politique de dédoublement en éducation prioritaire - qu'ils soutiennent - s'effectue au détriment des classes à la campagne.
Baisse démographique de 32.000 élèves. Le ministre a assuré être "le premier fervent partisan des écoles rurales" et qu'il travaillait "justement pour préserver" ces écoles. "Je suis engagé en ce moment dans une politique de reconquête du monde rural, on va créer des internats ruraux", a-t-il ajouté. La rentrée 2018 se fera avec 3.800 postes supplémentaires de professeurs des écoles sur toute la France, a-t-il rappelé, malgré la baisse démographique de 32.000 élèves dans le primaire, notamment dans les zones rurales.