La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé vendredi que le système éducatif "doit encore progresser sur la question du climat scolaire", après qu'un écolier a poignardé un de ses camarades à Lyon.
"La seule possibilité qui lui restait était la violence". "C'est une triste histoire, d'une complexité infinie. L'auteur des coups est un enfant qui visiblement était racketté depuis un certain temps et qui ne sachant pas comment parler, comment se libérer de cette emprise du racket, a fini par croire que la seule possibilité qui lui restait était la violence physique", a déclaré la ministre. "Notre système scolaire doit encore progresser sur la question du climat scolaire (...), nous devons avoir dans chaque établissement scolaire un plan de prévention des violences et des enquêtes dites 'climat scolaire', pour faire en sorte que cela remonte à temps aux équipes pédagogiques et qu'elles puissent réagir", a-t-elle ajouté.
La victime soupçonnée de racket. Un élève de CM2 âgé de 11 ans, qui a grièvement blessé au couteau un camarade de classe sur fond de soupçons de racket, a été mis en examen jeudi à Lyon pour "tentative d'assassinat". En France, les mineurs entre 10 et 13 ans sont pénalement responsables mais ils ne peuvent faire l'objet que de mesures éducatives et de sanctions éducatives. Les mises en examen pour assassinat d'enfants aussi jeunes restent exceptionnelles en France. Le drame s'est passé mercredi matin devant l'entrée de l'école primaire Anatole France, dans le quartier sensible des Minguettes, où les deux enfants étaient scolarisés.
Des coups de couteau dans le ventre. Sous les yeux de plusieurs autres écoliers, le plus jeune a donné deux coups de couteau dans le ventre d'un camarade de classe, âgé de 12 ans, qui aurait tenté, selon une source policière, de le racketter. "Le premier coup n'a pas percé le blouson tandis que le second s'est enfoncé jusqu'à la garde", a précisé cette source. Grièvement blessé, la jeune victime a été transportée dans l'enceinte de l'établissement, où elle avait été immédiatement prise en charge par une équipe du Samu et les pompiers, avant d'être transférée entre la vie et la mort à l'hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron (Métropole de Lyon). Elle a depuis été prononcée hors de danger.